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travaux

janus

écrire a deux visages...

écritures pour la scène 

 

  • Un chien dans la gorge  (2021)

  • Demain, dès l'aube, je partirai, (2017) commande de la compagnie humani théâtre, soutien de la commission Ecrire pour la rue, portail SACD / Beaumarchais. Résidence à la Chartreuse. Créé en 2018 sous le titre Sources.​

 

  • Fartlek, 2016. Commande de babouk, la compagnie. Sélection 2017 des EAT, lauréate de l'aide à la création d'ARTCENA (avril 2017). Juin 2018, lecture par A mots découverts au festival Les Hauts Parleurs.  Bouillon d'auteurs 2019 au Théâtre de Saint Maur.  Sélection Scènes Appartagées. La création en mars 2020 au théâtre de l'Oulle (Avignon). Publication Editions Koïnè (mars 2020). Sélection prix Esther (2019). Sélection Saison Gatti 2021. Sélection 2022 dispositif Text’Enjeux

  • Ne compte pas sur moi pour être triste, 2015, Théâtre. Création par la troupe de l'Epingle au Festival de Samatan.

  • Va t'essuyer la figure (2013)

  • Autant coudre les paupières d'un oiseau de proie pour le dresser, théâtre (2013)

  • La mer n'a pas d'horizon, farce tendue, théâtre (2009)

  • Les ronces ou La dépossession, drame théâtre (2006)

  • La nouvelle gueule du loup, théâtre (2004)

  • Le fou du roi, adaptation théâtrale (2002)

  • Folie mecano, livret d'opéra (2001)

  • Vent Debout, opéra parlé (2000)

  • Mai più!, théâtre (1998)

  • Dialogue parmi les eaux mortes, livret d'opéra (1996)

horizon romanesque

Ah, le théâtre...

L'écriture pour le théâtre

Dans son histoire l'écriture pour la scène est étroitement accordée aux rencontres. Anne-Christine Tinel concrétise sa vocation d'écriture pour la scène dans la région du Luberon, en collaboration avec des musiciens. L'écriture du livret, davantage encore que l'écriture de théâtre, présente une force rétractile ; concentrée, minimaliste, elle laisse place au corps et à la musique par des processus permanents de disparition. En 1996, la Compagnie Crue propose au Festival classique de Haute-Provence Dialogue parmi les eaux mortes, un opéra contemporain de David Ducros, dirigé par Guillaume Bourgogne. Ce compagnonnage avec le compositeur se poursuit avec la coopérative artistique Pôle Sud, regroupant danseurs, musiciens, plasticiens, comédiens. Vent debout, opéra parlé, voit le jour dans la région parisienne, et poursuit son chemin à la maison de la poésie au festival d'Avignon (2000). Dans cette oeuvre, le compositeur coordonne le texte avec une structure musicale mouvante ouverte à l'improvisation.

 L'écriture pour la scène prend son essor à Tunis, elle occupe dans son oeuvre une place prépondérante. La dictature de Ben Ali suscite une réflexion sur le pouvoir et l'oppression. La question du pouvoir est une thématique récurrente dans ses pièces, elle est présente dès La nouvelle gueule du loup. Cette pièce commandée par l’Etoile du Nord de Tunis en 2002 est lue en 2005 par le collectif A mots découverts. En 2007, elle met en scène Les ronces ou la dépossession pour les Journées théâtrales de Sousse, avec la troupe des étudiants de l'IPELSHT, l'unique classe préparatoire littéraire aux grandes écoles de Tunisie. La thématique de la violence, (violence d'état, violence des institutions, de la structure familiale, violence entre les générations, entre les sexes) croisée à la question de l'altérité, parcourt son théâtre jusque dans la sphère de l'intimité.

En 2008 s'inaugure un lien privilégié avec babouk, la compagnie. Leur collaboration débute par des lectures dans diverses structures, puis babouk accompagne l'écriture de La mer n'a pas d'horizon, à travers une série de résidences qui permettent une mise à l'épreuve du texte au plateau : en février 2009 au théâtre de la Minoterie (Marseille), au printemps de la même année à La Petite Pierre, dans le Gers. La mer n'a pas d'horizon, obtient le Premier prix du concours d'auteurs du Théâtre de Vallières, elle est publiée en décembre 2011 aux Editions de Vallières. "Dans cette pièce, la légèreté apparente, actualisée selon les lieux communs des vacances, du soleil, en un mot de l’exotisme, se trouve peu à peu lestée par une gravité latente au fil des scènes. Les relations familiales, le passé, le politique : autant de plombs aux coins du filet, qui attirent inexorablement les personnages au fond d’une solitude radicale".

La collaboration avec babouk s'intensifie avec la commande que la compagnie passe à l'auteur : écrire sur l'Île du Frioul à l'occasion de Marseille, capitale européenne de la culture. Créée dans le site de l'hôpital Caroline sur l'île du Frioul, Une quarantaine, trio allegro vivace est sélectionnée par le dispositif Saison 13. 'La quarantaine imposée aux nouveaux arrivants pendant des siècles s'est muée, au cours de l'écriture, en métaphore des problématiques de l'île, de sorte que la pièce se propose comme une partition ou entrent en résonance plusieurs époques, plusieurs épisodes, qui se mettent en perspective les uns les autres. Chemin faisant, l'île m'a semblé, peu à peu, devenir elle-même une métaphore de la question de la relation à l'autre. Or la figure contemporaine de l'étranger qui fait irruption, c'est celle de l'immigré, question, on le sait, fortement politisée. L'histoire d'Alia, plongeuse archéologue dont le visa périmé est en attente de renouvellement, est à cet égard la figure centrale de la pièce, son fil rouge. Ce temps transitoire, suspendu, où la situation administrative est floue et inconfortable, se lit comme une forme nouvelle de quarantaine, dont ne ressortent pas indemnes ceux qui en ont traversé l'humiliation. La pièce se présente comme une partition où se tissent des trajectoires entre présent et passé, dans les mailles d'une géographie singulière, vent, flore et faune, soleil et mer. Trois voix féminines se relaient, se superposent, pareilles à des instruments, pour prendre en charge la geste de l'île et faire vivre, entrelacer, des épisodes '.

Pour Avignon 2014, babouk crée au Théâtre Au bout là-bas une nouvelle pièce, Fourbi la chambre.

En 2016, Anne-Christine Tinel écrit pour babouk une pièce à destination d'un public d'adultes et d'adolescents Fartlek. La pièce est inspirée par un fait divers : une altercation met aux prises un chauffeur de bus scolaire et un adolescent. ‘J'ai eu envie d'écrire sur la violence que nous inflige parfois la langue de l'autre. La violence verbale des adolescents, les adultes la nomment incivilité ; mais la langue du monde des adultes, de l'institution, de la règle, constitue aussi une forme de coercition violente à l'égard des adolescents’.

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